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La salle la plus mythique de l’Opéra
La semaine dernière, nous avons gravi les marches du grand escalier. Aujourd’hui, nous vous invitons à pénétrer dans la salle du Palais Garnier. Une subtile odeur de velours et de boiseries cirées flotte dans l’air. Le spectacle peut commencer.

En quête de la salle parfaite
Lors de la conception du Palais Garnier, Charles Garnier doit résoudre une équation complexe : concilier confort et capacité d’accueil. À l’époque, la Scala de Milan offre 3 000 places, mais Garnier privilégie le confort avec 2 156 sièges pour un espace équivalent.
Au parterre, quatorze rangs de fauteuils en bois et velours s’alignent. Plus haut, le balcon offre un point de vue privilégié : c’est « l’œil du prince », d’où l’on apprécie le mieux la mise en scène. Les places 22 et 23, au centre du premier rang du balcon, sont d’ailleurs réputées être les meilleures de la salle !
L’image

Eloi Motte
Pouvez-vous identifier tous les opéras et ballets du plafond de Chagall ?
La playlist
Le clou du spectacle se situe au plafond. Il ne s’agit pas du plafond d’origine peint par le peintre Jules-Eugène Lenepveu, mais du chef-d’œuvre de Marc Chagall, suggéré par André Malraux après avoir assisté au ballet Daphnis et Chloé. À 73 ans, Chagall réalise un panneau central entouré de douze panneaux colorés évoquant quatorze compositeurs majeurs, où les couleurs vives dialoguent avec les dorures néo-classiques. Pour ressentir la magie qui l’a guidé, écoutez notre playlist composée de la suite n°2 de Daphnis et Chloé et laissez-vous emporter !
Saviez-vous que…
La salle en fer à cheval n’est pas seulement pensée pour la visibilité et l’acoustique : elle invite à un véritable spectacle dans le spectacle. Ici, on ne se contente pas de regarder l’opéra : on devient acteur d’un rituel social, où le plaisir de voir et d’être vu transforme chaque représentation en une fête inoubliable.
Et demain, nous découvrirons celui qui fait danser les artistes avant même que les rideaux ne se lèvent…